Chapitre 3 : Pièges et Subterfuges
Ethan, le Professeur Polaris et Zog pénétrèrent dans une vaste clairière, un véritable amphithéâtre naturel au cœur du Biodôme. Les plantes tout autour ondulaient nerveusement, comme si les nuances de l'air avaient changé de partition. C'était l'antre du Bandit.
Leur progression fut stoppée net par une voix retentissante, résonnant tel un gong galactique. « Ah, enfin mes invités arrivent ! », s'exclama le Bandit, bondissant en pleine lumière. Son visage était caché par un masque à engrenages en rotation, rendant son identité aussi nébuleuse qu'un mystère temporel non élucidé.
Son costume semblait sorti d'un cauchemar mécanique, chaque partie de son allure grinçant et cliquetant, dispersant des reflets d'argent sous les rayons chatoyants filtrant à travers les feuilles. Son rire tonitruant, comme le tonnerre lui-même, se mêlait aux bruissements incessants des végétaux environnants.
« Voilà que je vous propose une série de défis, plus intenses que les plis de l'espace-temps ! », déclara le Bandit, accompagné de gestes théâtraux. En un instant, il enclencha un mécanisme invisible, animant les plantes carnivores autour d'eux, les transformant en juges et en jurés potentiels de ce spectacle improbable.
Le Professeur Polaris, l'esprit en ébullition, observa les racines et les vrilles mouvantes, tirant une inspiration étrange. « Mes chers compagnons, je pense pouvoir utiliser cette opportunité pour réaliser quelque chose d'exceptionnel... à la manière d'un jardinier avant-gardiste. »
Il se mit précipitamment à bidouiller une vaste liane molletonneuse, l'effritant fébrilement pour former une mécanique de trébuchet. Le Professeur raya son idée à partir d'une intuition fulgurante. Bientôt, les plantes, manipulées telles de gigantesques catapultes, propulsèrent des fagots de mousse parfumée droit sur le Bandit.
Pendant ce temps, Zog, dont la voix entraînante s'harmonisait avec chaque inflexion de la dimension qu'il traversait, entonna une mélodie vieille comme le cosmos lui-même. Sa voix sucrée et modulée charmait une troupe de créatures ravies, auparavant envoûtées par le Bandit. Ces alliés naturels libérèrent la trilogie héroïque des griffes de l'emprise végétale.
Mais Ethan, phare de créativité et d’audace, savait qu’un coup de grâce s’imposait. Une idée tordue s'imposa - un paradoxe temporel : « Et si le Bandit était piégé par ses propres mécanismes d’illusion d’optique ? »
Avec un sourire complice, il manipula soigneusement une série de miroirs de feuilles réfléchissantes issues des plantes locales pour jouer avec les perspectives et les ombrages. Le Bandit, victime de sa propre farce, se trouva plongé dans une boucle temporelle, comme prêt à danser avec son reflet dans un ballet grotesque.
Consterné mais inoffensif pour l’instant, le Bandit fit une révérence burlesque avant de disparaître dans le tourbillon de failles quantiques qu’il avait lui-même créées.
La scène chaotique s’apaisant lentement, Ethan et ses compagnons parvinrent à atteindre un terrarium majestueusement décoré, flottant surnaturellement en lévitation. Au cœur de ce jardin suspendu, le carnet d'entretien vital gisait, source de connaissance et de pouvoir technique cachée.
« Voici notre ticket gagnant ! » s'écria Ethan, brandissant le carnet triomphalement.
Avec Zog lançant un regard amusé aux oiseaux chantant des couplets de victoire, et le Professeur recomposant un calme relatif parmi les plantes hilares, ils quittèrent enfin cet écosystème ludique mais imprévisible.
Leur triomphe à la clé, le groupe se hâta de quitter la clairière, conscients que leurs actions devaient se prolonger jusqu'à la réussite totale de leur quête. Les camarades loufoques et résolus se retirèrent, préparés à faire renaître le vaisseau des cendres du temps, et encore plus déterminés à embrasser l'inconnu qui habitait chaque tournant de leur fantastique odyssée.