Chapitre 2 : Le Labyrinthe des Cycles Perdus
Georgia, Lysandra et Ivor se mirent en route, la carte lumineuse flottant devant eux comme une étoile filante guidant leur chemin. L'Éclipse Éternelle les avait conduits à l'entrée du Labyrinthe des Cycles Perdus, un lieu où le temps enchevêtré défiait toute logique. Chaque pas qu'ils faisaient semblait les emmener à la fois en avant et en arrière, comme si les heures elles-mêmes se moquaient de leur progression.
« Ce labyrinthe joue avec notre perception du temps, » commenta Ivor, les ailes légèrement ondulant comme s'il battait contre un vent invisible. « Soyez sur vos gardes, amis. »
Dès qu'ils franchirent les portes du labyrinthe, le paysage changea. Des cadres temporels s'entremêlaient, accrochant le regard, tantôt dévoilant des scènes de jours passés, tantôt des illusions d'avenirs incertains. Dès les premiers pas, le groupe fut confronté à leurs premières créatures gardiennes : des Sentinelles du Crépuscule, aux allures de sphinx aux yeux d'or, incarnant le mur instable entre le jour et la nuit.
Elles se dressaient, massives, leurs regards scrutant les intrus, et l'une d'elles rugit avec une voix semblant résonner à travers les âges : « Répondez à notre énigme ou soyez condamnés à errer dans le cycle sans fin... »
Georgia, toujours ingénieuse, écouta attentivement. Utilisant la perspicacité d'Ivor, qui connaissait mille et une histoires de Temporis et ses charades complexes, elle résolut habilement le défi posé par les Sentinelles. Dans un éclat de lumière dorée, les sphinx se dissipèrent, laissant le chemin libre.
Ils naviguaient au travers du labyrinthe sans jamais perdre espoir, chaque détour les rapprochant un peu plus de leur but. Lysandra, battant des ailes avec emphase, parvenait à tordre un temps qui semblait ailleurs immuable, ouvrant parfois de nouvelles voies là où il n'y avait que murs et impasses.
« Il ne faut pas se contenter de regarder, Georgia. Le temps doit être ressenti et compris, » indiqua Lysandra, ses ailes projetant une danse d'ombres sur les parois. Georgia, alimentée par cette nouvelle perspective, se mit à réfléchir davantage à la symphonie du temps qui l'entourait, chaque note occupant simultanément passé, présent et futur.
Finalement, le groupe parvint à la Salle du Pendule, un vaste espace dominé par un gigantesque pendule d'or vibrant en silence au centre. Georgia se tenait face à ce mécanisme presque divin, sa silhouette découpée en arrière-plan par la clarté irréelle du lieu.
Pour progresser, elle devait aligner les résonances temporelles qui vibraient autour du pendule. C'était un défi d'équilibre et d'harmonie, nécessitant une concentration absolue et une résilience implacable. S’appuyant sur ses alliés, elle résonna avec chaque pulsation, chaque oscillation, devenant elle-même une partie de cette vaste marée temporelle.
À travers ses efforts, la salle émit un vrombissement retentissant, et un portail se créa dans l'air, tourbillonnant avec la force d'une tempête tempérée par une beauté délicate. « Nous y sommes presque, » déclara Ivor, sa voix puissante masquant une excitation contenue.
Georgia, déterminée et exaltée, échangea un regard complice avec Lysandra et Ivor. Ensemble, ils franchirent le seuil du portail, disparaissant dans une cascade de lumière alors qu'ils entraient dans la Quatrième Dimension, le prochain chapitre critique de leur quête pour restaurer l'équilibre temporel et sauver Temporis.